Des familles plus petites
La taille moyenne d’un ménage n’a cessé de diminuer : 2,25 personnes aujourd’hui, contre 2,43 en 1995. Vieillissement, individualisation ou encore évolution des modes de vie expliquent en grande partie ce changement structurel.
Cette mutation se traduit notamment par la progression continue des ménages d’une seule personne, qui représentent désormais 36,3 % de l’ensemble. Une tendance particulièrement marquée à Bruxelles, où près d’un habitant sur deux vit seul.
Les couples restent majoritaires, mais changent de visage
Les couples constituent encore un peu plus de la moitié des ménages (51,4 %), mais leur poids diminue sensiblement par rapport aux années 1990. De plus, la proportion de couples mariés s’effrite : ils ne représentent plus que 71 % des couples, contre une très large majorité il y a trente ans. Le recours à la cohabitation légale ou de fait gagne progressivement du terrain.
Par ailleurs, seulement la moitié des couples (51,9 %) vivent avec des enfants au foyer, un chiffre qui illustre l’évolution des modèles familiaux.
Les familles monoparentales poursuivent leur progression
Les ménages monoparentaux représentent désormais 10 % des ménages privés, une part en hausse depuis 1995, même si la courbe semble se stabiliser depuis quelques années.
La répartition n'est pas homogène : la Wallonie affiche la proportion la plus élevée (12,3 %), suivie de Bruxelles (11,6 %) et de la Flandre (8,4 %).
Un pays aux réalités régionales contrastées
La composition des ménages varie sensiblement selon les régions.
• Bruxelles se distingue par une forte proportion de personnes seules et par des ménages souvent plus jeunes et plus mobiles.
• La Flandre et la Wallonie connaissent une baisse continue de la taille des ménages, mais conservent une structure plus familiale que la capitale.
Ces statistiques sont établies à partir du Registre national des personnes physiques, qui permet de suivre précisément la composition des ménages privés. À côté de ceux-ci, Statbel dénombre aussi 6 404 ménages collectifs (maisons de repos, internats, institutions…), en légère augmentation.
À noter qu’au niveau strictement immobilier, les célibataires ne se comportent pas de la même manière selon les régions :
• En Wallonie, 45 % des maisons et 62 % des appartements vendus sont achetés par des personnes seules.
• À Bruxelles, ce chiffre chute à 32 % pour les maisons et 59 % pour les appartements.
• En Flandre, environ 35 % des maisons et 56 % des appartements sont acquis par des célibataires.
Enfin, selon l’Echo, en Wallonie, les célibataires ont acheté des appartements au prix moyen de 187.235 euros, contre 209.080 euros pour les couples.
Source : d'après Stabel et Notaire.be
- https://statbel.fgov.be/fr/themes/population/structure-de-la-population/menages
- https://www.notaire.be/actualites/barometre-immobilier-la-proportion-dacheteurs-celibataires-est-en-hausse
