Une croissance spectaculaire des ménages isolés
D’ici 2040, le pays comptera environ 447 000 ménages supplémentaires, dont plus de sept sur dix seront composés d'une seule personne. Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs : le vieillissement de la population, la diminution du nombre de naissances, mais aussi l’évolution des modes de vie, qui favorise davantage l’indépendance.
Cette mutation entraîne une demande croissante de logements plus compacts, accessibles et financièrement abordables, alors que le parc immobilier reste majoritairement orienté vers les familles. L’étude rappelle notamment que près de 75 % des seniors occupent des habitations trop grandes par rapport à leurs besoins, tandis que les jeunes et les célibataires peinent à trouver un logement correspondant à leur budget.
Une offre qui ne suit pas le rythme
Malgré un ratio actuel d’environ 1,06 logement par ménage, cette réserve théorique ne suffit pas à absorber l’évolution prévue. Selon ING, il faudrait construire au moins 475.000 nouveaux logements d’ici 2040 simplement pour maintenir cet équilibre, sans même évoquer une amélioration qualitative du parc actuel.
Or, le secteur de la construction peine à répondre : les procédures pour obtenir un permis d’urbanisme s’allongent, le nombre de nouveaux projets diminue et les logements déclarés inhabitables chaque année viennent encore réduire la disponibilité réelle.
La rénovation et la reconversion comme leviers essentiels
Face à ces obstacles, ING identifie la rénovation comme un outil stratégique : aménager des logements existants, diviser des habitations trop grandes ou transformer des bâtiments aujourd’hui sous-utilisés (comme certains bureaux) permettrait d’ajuster plus rapidement l’offre aux besoins réels.
La reconversion de ces espaces, combinée à une meilleure flexibilité réglementaire, pourrait non seulement augmenter le nombre d’unités disponibles, mais aussi offrir des solutions mieux adaptées au profil croissant des ménages isolés.
Sources : ING et Bureau des Plans
